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PROCÈS-VERBAUX
COMMISSION DES ANTIQUITES
PENDANT L'ANNÉE i
SEANCE DU 16 FEVRIER 1906
Elle ouvre à deux heures un quart sous la prési- dence de M. Gb. de Beaurepaire, vice- président.
Membres présents : MM. Adeline, G. de Beaurc- pairc, Chevreux, Coutan, Deglatigny, Garreta, Lefort, Le Verdier, Loriquet, Pelay, Ruel, de Vesly et l'abbé Tougard.
Se sont excusés : MM. P. Baudry, Brunon, Malicorne
Le procès-verbal de la dernière séance du 1 5 dé- cembre est, après lecture, adopté sans observation.
Bas-reliefs du portail Saint-Jean. — Par manière de pièces justificatives, M. Pelay en fait circuler deux lithographies : l'une est signée « H. Langloïs, 1 8 1 o » ; l'autre a paru dans la Normandie pittoresque de Taylor et Nodier.
Le secrétaire obtient de M. le Président de placer
vertes se sont (Tailleurs produites le long de la voie romaine.
Maison natale de P. Corneille. — M. Pelay souhaiterait que la Commission exprimât son avis sur le rachat de cette maison, dont se préoccupe en sens divers le Comité du Centenaire. M. le Président rap- pelle qu'il y a un peu plus d'un siècle, ce projet a été appuyé par le préfet Beugnot, sur l'initiativedu ministre Chaptal.
M. de Veslv se déclare adversaire convaincu de ce rachat, sur un ensemble de souvenirs qui remontent à 1860 environ. La construction fut par trop défigurée dans son ensemble pour mériter ce coûteux honneur,
M. Lefort voit les choses bien différemment. Les remaniements sont incontestables et fort nombreux. Mais, outre le puits, dont toute la famille Corneille a bu l'eau, et une ancienne cave, bien caractérisée, les plafonds sont restés les mêmes. Enfin, malgré le rescin- dement sur la rue, il ne lui semble pas prouvé que, dans son gros œuvre et jusque dans la distribution de quelques pièces, l'immeuble actuel n'est pas resté ce qu'était le domicile bourgeois de la fin du xvi« siècle.
M. Pelay ira plus loin. Le sol sur lequel les enfants Pierre, Antoine et Thomas Corneille ont joué, et qu'a foulé tant d'années cette famille qui est bien l'une des plus renommées de notre cité, ce sol mérite à lui seul d'être arraché, même au prix d'un lourd sacrifice, à toutes les vicissitudes qui déforment l'antique aspect de nos rues. Ne fussions-nous donc qu'en présence de l'unique emplacement du logis Corneille, que son rachat mériterait encore d'être appuyé.
Le secrétaire pense que l'occasion ne s'en représen-
Correspondance imprimée. — Elle se classe comme
il suit : Epigraphie du Pas-de-Calais, t. IV, fasc. 6,
Arras, 1904, in-40 ; — Mémoires et Documents de la
Société Savoisienne XLIIL Chambéry, igo5; —
ïtem, Mettensia, IV ; Société des Antiquaires de
France; Paris, iqo5; — Revue de ÏAvranchin, 1905.
7 «t 8; Avranches, 1906; — Bulletin Archéol. du
Comité, 1905, 2; — Item Historique et Philologique^
'004, 3 et 4 (une livr.) ; — Bulletin de la Soc. poly-
ntthiquedu Morbihan, Mémoires 1 et 2; — Bulletin
de ta Soc... de l'Orléanais, n° 182; — Bulletin de
la Commission... du Pas-de-Calais, II, 5, 6; III, 3,
4î— Bull, de la Soc. des Antiquaires de l'Ouest,
!9o5, fasc. 3; — Bull, de la Soc. archéol. d'Eure-et-
' Loir, XI, XII et XIV ; 1 livr. ; — Bull, de la Soc.
hSemur, XXXIII, 1904; - Bull, de la Soc. Du-
no*se, 144; — Bull, de la Soc... de Gand, 1 3e et
'4e années ; 3 livr. ; — Extraits du Smithsonian
Report, 1905 ; nos 1 630-1642.
Antiquités diverses. — M. le Président place sous les yeux de la Commission un nouvel envoi de '1- haussier. Ouire une hachette en pierre polie, il comprend une grande brique romaine (o,3ô X 0,26 o,o33j et un beau pave hexagone en mosaïque, Mesurant o,3o de diamètre. La forme hexagonale pourrait peut-être faire douter de sa fabrication ro- maine; mais on rappelle que la céramique ancienne a parfois été adaptée aux aménagements postérieurs.
Après la séance, M. Vaussier a expliqué de vive voix qu'il ne doutait pas que ces objets appartinssent à l'époque romaine, comme divers fragments de mo- saïque qu'il a précédemment rencontrés. Ces décou-
vertes se sont d'ailleurs produites le long de la voie romaine.
Maison natale de P. Corneille. — M. Pelay souhaiterait que la Commission exprimât son avis sur le rachat de cette maison, dont se préoccupe en sens divers le Comité du Centenaire. M. le Président rap- pelle qu'il y a un peu plus d'un siècle, ce projet a été appuyé par le préfet Beugnot, sur l'initiative du ministre Chaptal.
M. de Vesly se déclare adversaire convaincu de ce rachat, sur un ensemble de souvenirs qui remontent à 1860 environ. La construction fut par trop défigurée dans son ensemble pour mériter ce coûteux honneur,
M. Lefort voit les choses bien différemment. Les remaniements sont incontestables et fort nombreux. Mais, outre le puits, dont toute la famille Corneille a bu l'eau, et une ancienne cave, bien caractérisée, les plafonds sont restés les mêmes. Enfin, malgré le rescin- dement sur la rue, il ne lui semble pas prouvé que, dans son gros œuvre et jusque dans la distribution de quelques pièces, l'immeuble actuel n'est pas resté ce qu'était le domicile bourgeois de la fin du xvi« siècle.
M. Pelay ira plus loin. Le sol sur lequel les enfants Pierre, Antoine et Thomas Corneille ont joué, et qu'a foulé tant d'années cette famille qui est bien l'une des plus renommées de notre cité, ce sol mérite à lui seul d'être arraché, même au prix d'un lourd sacrifice, à toutes les vicissitudes qui déforment l'antique aspect de nos rues. Ne fussions-nous donc qu1en présence de l'unique emplacement du logis Corneille, que son rachat mériterait encore d'être appuyé.
Le secrétaire pense que l'occasion ne s'en représen-
tera point et que l'initiative locale ne peut manquer d'être approuvée par le Comité parisien.
D'après la tendance actuelle des idées et les mesures de préservation qui ont été prises dans les pays les plus divers, les étrangers jugeraient sévèrement notre négligence à l'égard de ces vénérables souvenirs, ce qui deviendrait pour la ville de Rouen unevéritable honte. M. Lefon estime donc qu'il y aurait lieu de faire appel, spécialement pour le rachat, aux souscriptions qui ?ont s'organiser dans toute la France à l'occasion du centenaire.
La discussion ainsi approfondie, M. le Président, touten réservant les conclusions techniques à formuler a la suite de l'examen de la maison qui va être fait par Plusieurs de nos collègues après la séance, propose à la Commission d'émettre un vœu favorable au rachat. Cette proposition est votée à l'unanimité.
Médaillon de Corneille. — M. Deglatigny signale au Musée départemental les premières épreuves du haillon de P. Corneille, exécuté par Depaulis.
Monnaies. — Le même dépôt vient de recevoir deux Monnaies, que M. le docteur Le Plé a trouvées au Manoir de Bihorel et qu'il a offertes au Musée par 'intermédiaire de M. Garreta. Elles sont assez mo- dernes et ne doivent pas, conséquemment, être rares. Mais la bienveillance des donateurs est toujours à encourager.
M. le Président lit les deux pièces suivantes : sur
/'hôtel d'Etancourt et sur la chapelle Saint-Nicolas,
j la cathédrale. Il rappelle qu'en appropriant cette
chapelle, le chanoine Sauvage en retira une peinture
où on avait rapproché un quai de Rouen et un port de
Paris voisin du Chàtelet. Il serait intéressant de retrou- ver ce morceau peu artistique, mais sur lequel M. Sau- vage, d'une curiosité archéologique toujours en éveil, avait appelé l'attention. Mais il y a déjà au moins treize ans de cela, et ces derniers vestiges de la corpo- ration des mariniers ont pu changer plusieurs fois de gîte. L'abbé Tougard promet de tenter une petite enquête auprès du clergé et dos employés de la cathédrale.
NOTE SUR L'HÔTEL d'ÉTANCOURT
L'hôtel dit d'Etancourt, n° 73 rue de la Grosse-Hor- loge, en face de la rue Thouret, se recommande à l'atten- tion des archéologues et des artistes par les statues qui en décorent la cour. Il mérite encore d'être connu, à raison des souvenirs qui s'y rattachent; à raison notamment du séjour qu'y firent, en 1461, le comte de Charolais, plus tard duc de Bourgogne, dit Charlcs-le-Téméraire ; et, l'année suivante, Marguerite d'Anjou, veuve de Henri VI, roi d'Angleterre, l'héroïne de la guerre des Deux-Roses, lors- que cette princesse vint a Rouen solliciter le secours de Louis XI (i).
Cet hôtel, autrefois à l'enseigne du Lion d'or (2), et ccr-
(1) Voir les notes que j'ai publiées sur six voyages de Louis XI à Rouen {Précis de r Académie de Rouen], 1 856-57).
(2) L'enseigne du Lion d'or était commune à Rouen comme partout : « Enseigne du Lion d'or, par. S. Maclou, près la porte Jean-le-Queu (plus tard Jean le Coeur), intersignum Lcoms au- rei juxta portant Joh. Le Qjtcu in parr, S. Macuti, 1437. Amendes de l'archevêché. — Le Lion cTor, hôtel situé parr. S. Gcr- vais, donné à fieffé par les religieux de Fécamp, 1449, *45i ; cité 1409, 1428, 14C4, 1627, 1570 (F. de Fécamp). — Le Lion d'or, hôtellerie au Vieux-Marché, 1 58g, Compte de la fabrique
taincmcni l'un des plus considérables de la ville, changea plusieurs fois de propriétaires. Voici ceux don! les noms nous sont révèles par les actes du tabellionage pour le CT* (iicle (i) : « Guillaume Desbruîères, bourgeots'de Rouen : le 19 janvier 1444 (n. s.), il bailla à héritage, pour 120 I, t. de rente par an, à honorable homme et MgtânJèm de Saintyon. ... l'hostel et ténemeni nommé le Léonitor, où il a voit plusieurs maisons, estages, louages et ûliflkes, court, gardin, cellier, assis es paroisses de Notre-Dame-de-la-Ronde et Saint- Pierre-du-Chastel, d'un bout, par devant, au pavement de la rue de la Cour- voiserie (î), droit devant l'église de Notre- Daroe-de-la- Ronde (3), d'autre bout, par derrière au pavement de la rueamOues. 0
Aprtj Jean de Saintyon vient honorable homme et sage Macé De I^unoy, receveur général de Normandie. Cslui-ci vend pour 800 écus l'hôtel du Lion d'Or, a noble homme Mons* Jehan Le Boursier, chevalier, sieur d'Es- temay, conseiller chambellan du Roi et général de France, lequel le donna d'abord en pur et loyal don à damoiselle Jeanne Picart, femme de Regnaud de Villeneuve, é"cuyer, conseiller en cour laie, à tenir par ladite damoiselle sa vie durant, et le vendit ensuite en toute propriété, le 19 juin 1461. après la mort de ladite Jeanne, audit Regnaud de Villeneuve, pour la somme de r.200 I. C'est ainsi que cet avocat est cité comme propriétaire du Lion d'or, à l'époque
S.-Cand'e-le-Jeune. — L'iiôtel d'où partait le messager de Pont- Audcmer, 1745, Flambeau astronomique.
(i)En .383, cet hôtel appartenait à Jean de Bucy. Jean Havart, procureur général de l'archevêché, donne à la fabrique de ta Cathédrale un manoir qu'il avait f.-.it construire, paroisse Saint- Pierre-du-Chastel, entre l'hôtel Jean de Bucy, à l'enseigne du Lion d'or, etc., fête de Conception Notre-Dame 1 383. (Cartul. dt la Cathédrale, n« 8, f« 108.) (i) La rue de la Corvoiserie est la rue de la Grosse -Horloge. (3) Cette église occupait l'emplacement de la rue Thouret.
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où Marguerite d'Anjou vint y loger avec sa suite et y reçut la députation et les présents du Conseil municipal de Rouen.
D'Esternay s'était attaché au frère de Louis XI, le duc de Berry, en faveur de qui fut rétabli le duché de Nor- mandie, duché qui eut, comme on sait, une très courte durée (i).
Créature du duc de Berry, le malheureux d'Esternay était naturellement désigné à la vengeance de Louis XI. Il fut arrêté â Pont-Saint-Pierre, mené à Louviers et noyé dans la rivière d'Eure, le dernier jour de décembre 1465 (2).
(1) Note de M. Mandrot : « Jean Le Boursier, chevalier, sieur d'Esternay, était fils d'Alexandre, receveur général des Aides, et de Colette la Portière. Elu, sur le fait des Aides en Saintonge (1426), général des finances de Normandie (i55o), il fut remplacé, à l'avènement de Louis XI, par Jean Arnolfin. Charles de France lui avait confié les fonctions de général de ses finances ». Chro- nique scandaleuse, t. I, p. 145. Un acte du tnbell. de Rouen du 19 juin 1462 (n. s.) lui donne les titres de chambellan du Roi et de général de France.
(2) « En ce temps le seigneur d'Esternay, qui estoit général de Normandie, qui s'en estoit parti hors de la ville de Rouen pour lu doubte et fureur du roy et à ce qu'il ne feust pris, fut ren- contré en habit de cordelier de l'Observance par aucunes gens de guerre de la compaignie du grant maistre au Pont-Saint- Pierre, qui est à quairc lieues de Rouen, et avoit avecques lui ung Augustin, lesquelz, après qu'ilz orent esté saiziz, furent cer- cliez par les ditz gens de guerre, et trouvèrent sur culx plu- sieurs bagues et or monnayé content qu'ilz prendrent et sai- sirent En ce mesme jour (dernier déc. 1465, jour auquel
Louviers se rendit au roi), fut mené par les dittes gens du gran 1 maistre d'ostel ledit seigneur d'Esternay, qui aussi en cellui jour lut noyé en la rivière d'Ure et ledit Augustin avecques lui par les gens du prevost des mareschaulx. Et puis fut le corps dudit d'Esternay relire hors de la dicte rivière et mis en terre en l'église N.-D. de Louviers où ilej lut fait son service. » M. Man- drot, Chronique scandaleuse, t. I, pp. 145, 146, 149.
U Histoire de Rouen, édit. de 1738, t. IIe, 3e partie, p. 87, rappelle que d'Esternay avait fait rétablir à ses frais les degrés de pierre qui conduisaient à l'abbaye de Sainte- Catherine, degrés qu'avait fait construire, en i3i2, le fa- meux Eoguerrand de Marigny, comme lui disgracié et exé- cuté, après une éclatante faveur.
NOTE SUR LA CHAPELLE SAINT-NICOLAS EN LA CATHÉ- DRALE DE ROUEN
U y a quelques années, en restaurant dans la Cathédrale de Rouen la chapelle de saint Nicolas, on retrouva, sous un lambris à moitié pourri et qu'il fallut faire disparaître, un tableau sur bois d'une grande longueur, représentant le cours de la Seine, où étaient figurés, autant qu'il m'en souvient, quelques bateaux et qu'un pont terminait de chaque côté. La peinture émit grossière et d'ailleurs tout a tait détériorée, sans doute par le fait de l'humidité. En ce* deux ponts il était aisé de reconnaître les points qui marquaient les limites entre lesquelles exerçaient leur profession les bateliers et voituriers par eau de la ville de Rouen; d'un côté, le pont de Rouen; d'autre côté, un pont de Paris a voisinant la tour de Nesle.
^ettechapelle, en effet, était celle où nos bateliers avaient établi leur confrérie sous l'invocation de la sainte Vierge, «Je saint Nicolas, de saint Clément et de sainte Barbe.
Je ne saurais dire ce qu'est devenue cette peinture, sur l'intérêt de laquelle M. Sauvage, alors intendant de la OnhcJrale, m'avait fait l'honneur de me consulter. Gomme ce savant abbé avait le sens archéologique très développé et que les destructions inutiles devaient lui répugner, j'hé- site à croire que, malgré le délabrement des panneaux en question, il ne les ait pas mis en quelque coin en attendant qu'on put en tirer parti. Peut-être y aura-t-il lieu de faire quelque recherche a ce sujet.
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Le peu de renseignements que l'on possède sur l'asso- ciation des bateliers de Rouen, m'engage, Messieurs ei chers Confrères, à vous soumettre deux documents qui la concernent. Le premier faisait partie autrefois du fondî de la Vicomte de l'Eau de Rouen, quand les papiers d< cette juridiction gisaient sous les combles du Palais d< Justice. Je n'ai point eu le temps de vérifier s'il a échappa à la destruction dont il était menacé dans ce local, peuph de rats et de souris, et s'il se retrouve dans une des liasse: que j'ai fait rentrer aux Archives départementales. L'autn document, plus ancien, faisait partie des Archives du Par lement, et il est vraisemblable qu'il a été conservé.
Voici le premier de ces documents :
« Nous soussignés marchands et voituriers paria rivièn de Seine de cestc ville de Rouen, nous avons promis i Messieurs les négociants de cette ville et de celle de Paris stipulés par... de disposer la charge de nos bateaux qu'il feront charger et partir de telle sorte qu'il leur resten toujours 4 pouces du plat bord hors de l'eau par le miliei du bateau pendant le temps d'hiver et que la rivièn sera navigable, et ce pour éviter aux surprises des mauvai temps et aux naufrages. S'il arrive qu'aucun de nous dit voituriers contrevienne, nous nous soumettrons, chacui pour notre fait, de payer 3oo livres pour les pauvres, é mains de Messieurs les administrateurs des deux hôpitau (l'Hôtel-Dieu de la Madeleine et l'Hôpital Général dit 1 Bureau des Pauvres valides), moitié à l'un, moitié à l'autr sans aucun pourvoy ». S'il arrive qu'aucun desdits bateau soit surcharge en arrivant au Pont-dc-1'Archc, iool. pou les pauvres de Pont-de-1'Arche. Les dits voituriers s'obli gent à faire charger les marchandises sans choix de qua lité. Il sera permis ù Messieurs les négociants de visiter o faire visiter par qui bon leur semblera les bateaux avan leur départ et en mesurer le bord. « La visite faite, on n' pourra charger ; au moyen de quoy Messieurs les mar chands ci-dessus nommés auront la bonté de nous accor
II
der de faire charger nos bateaux les uns après les autres, savoir d'une eau de 6 pieds un bateau seulement, et d'une eau depuis 3 pieds jusqu'à 5 au plus, un bateau et une alège pour toutes choses, et nous chargerons dans Tordre oui suit : Maihurin Paturel l'aisné, premier (14 noms a la *uite). Si Messieurs les commissaires ordonnent de faire quelques jours nommez, ils seront faits incessamment pour le compte de nous tous sans que cela puisse inter- rompre le run de celui qui devra charger ; et pour le prix des voitures nous nous soumettons d'agréer ceux que ré- gleront Messieurs les marchands ». Rouen 20 décembre 1688.
Second document. i3 septembre 1 565. — Requête pré- sentée à la Chambre des Vacations par Richart Des Arpens, François A mette, Guiilebert Fessart, Jehan Primoult, Au- gustin Fauvel, Loys GerTroy, Jacques Dieppcdalle et Jacques De la Ville, pour eux et les autres bateliers et voituriers par eau de la rivière de Seine :
a De tout temps, en icelle rivière, conduisans leurs ba- teaux tant à Paris que à la rivière d'Aise (Oise) et autres nvieres, ils avoient accoustumé estre soulagez du peuple Cl Je tel nombre qu'ils vouloient appeler pour ayder ou naller et tirer leurs bateaux aux ponts et pertuis de Mar- tr)t. Pont-de-l'Arche, Poses, Vernon et autres lieux, don- n°ient un liart a chacun homme, 1 double à chacune ■cnioic. Mais depuis quelque temps en ça les habitans et ûrconvoisins, contrevenans à la coustume, exigent par torce 12 deniers pour homme, s'assemblent et amassent une, nombre effréné pour tirer et hallcr les bateaux, et reliaient 12 d. pour chacun et 40 s. pour l'église de Pont- Jc-l'Archc ». Par suite de ces exigences et d'actes de vio- ence. il arrivait que les vaisseaux demeuraient abandon- r."* parmi les eaux. Les conseillers du Parlement ordon- ner.! que. par le lieutenant du bailli de Rouen à Pont-de- i'Arwhe. » il sera procédé à une information sur les laits .liljnués: qu'il demeurerait à l'option des bateliers de faire
12
tirer et haller leurs bateaux par chevaux et par hommes en tel nombre et de tel âge et sexe qu'ils voudront, en payant 6 d. pour homme et 4 d. pour femme ou fille ».
Inscription obituaire. — En recherchant les inscriptions qui ont été recueillies dans la collection départementale, M. de Vesly n trouve une plaque de fondation dont la lecture présentait certaines difficultés par suite de lettres effacées dans la partie supérieure.
Grâce aux concours de MM. Ch. de Beaurepaire et Chevreux, archiviste du département, la lecture de cette inscription a pu être faite et complétée ainsi : .
D. O. M. «ON" FEME MARTHE MAV
CONDVIT VKFVE DE FEV ANDRE ROVEN
VIVANT BOVRGs DE CESTE VILLE DE ROVEN MEUE DE DEVOTION
ENVERS D1EV ET LA GLOR1EVSE VIERGE MARIE
PERPETV1TE IL FASE DI PIERRE EN CETTE
CHAPELLE DE PILLA DEVBSOVB2 L'INVOCATION D
GLORIEVX ARCHANGE ST MICHEL DANS CE CIME
TIERE VNE BASSE MESSE SV1VANT L'OFFICE DV ÎO*
TOVS LES DIMENCHES DE L'ANNEE A VNZE HEV
RKS EN ESTE ET A VNZE HEVRES ET DEMIE EN
HIVER ET LE lOVR DES TRESPASSEZ, ENSEMBLE
LES DEVX IOVRS CONSKCVTIFS VNE BASSE MESSE
DE REQV1EM A DONNE AV TRESOR DE LA PARROE
DE ST MACLOV DE ROVEN LA SO/E DE MIL LIVRES
TOVRNOIS EN VNE PART ET DEVX CENTS LIVRES EN
AVLTRE POVR AIDER A LA DECORATION DE CESTE
CHAPPELLE AVEC LIMAGE DV DIT ST MICHEL QV*
ELLE A AVSSV DONNEE LE TOVT AVX CHARGES
ET CONDITIONS PORTEES AV CONTRACT
DE CE PASSE AV TABELLIONNAGE DE ROVEN
LE 111 OCTOBRE — 1 65 5
PRIEZ DIEV POVR ELLE.
i3
l^a pierre sur laquelle est tracée cette inscription mesure o m. 5o de largeur sur o m. 60 de hauteur ; elle était brisée en trois morceaux qui ont été rassemblés et est aujourd'hui placée au-dessous du buste d'A. Pottier, dans le musée des antiquités.
La fondation relatée figure aux Archives départemen- tales, G. 7059.
Estampages. — Le récolement général des collec- tions du Musée départemental, auquel M. de Vesly se livre avec grand soin, a remis en lumière des calques d'inscriptions ou de dessins d'un véritable intérêt. Notre confrère en fait circuler quelques échantillons et rédige pour le bulletin un petit mémoire d'en- semble. Plusieurs membres insistent sur la scrupuleuse collation qui doit assurer l'exactitude des textes.
INSCRIPTIONS SUR DE VIEILLES MAISONS DANS LA SEINE-INFÉRIEURE
M . Léon de Vesly donne lecture de l'étude qu'il a faite des inscriptions relevées sur les vieilles maisons de notre département. Cette notice est destinée au prochain Congrès des Sociétés savantes à la Sorbonne et peut se résumer ainsi :
L'auteur ne veut pas recommencer le chapitre si bien établi par E. de la Quérière dans son ouvrage sur les mai- sons de Rouen, ni les citations données par l'abbé Cochet dans le Répertoire archéologique. Il se propose seulement Je mentionner les inscriptions qu'il a recueillies et de compléter ce que ces savants ont omis.
L'usage des inscriptions dites « portières » paraît un usige importé par les croisades. MM. Ch. Garnier, de Vogué et de nombreux auteurs citent leur usage a Pompéi et chez les Byzantins.
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I /emploi du bois dans les constructions en facilita beau- coup l'adoption. Les poutres-maîtresses (architraves) offraient de longues surfaces faciles à graver et les lettres employées étaient un moyen de décoration.
Les inscriptions du xive et du xv« siècle sont très rares par suite de la démolition des logis qui les montraient. Cependant, dans la Seine- Inférieure, on en citait encore quelques-unes, il y a peu d'années, et notamment celle écrite sur le presbytère de Manneville-la-Goupii et sur la porte du château d'Imbleville.
Au XVIe siècle, les inscriptions relevées sur les logis sont encore nombreuses et l'étude permet de constater que leur emploi alla en diminuant de siècle en siècle : d'abord, par la substitution de la pierre ou de la brique au bois ; en- suite, par l'adoption des armoiries et des chiffres. C'est plutôt ce dernier usage qui remplaça les inscriptions. Ce- pendant on remarque, à Boos, les premiers mots du Pater et de VAve, ainsi que le monogramme du Christ, dessinés avec des briques de couleur sur le mur de la résidence des pieuses filles de Saint-Amand (xvi° siècle). Dans un manoir, à Ernemont-sur-Buchy, le même système a été employé dans une inscription portant, avec la date de 1597, l'exclamation : vive le roi henri iiii.
M. de Vesly a également observé que les inscriptions usitées dans notre Normandie sont généralement des devises, des invocations, des préceptes, maximes ou sen- tences, ou encore des versets de psaumes. Chez nous, on ne fait guère d'emprunts aux auteurs païens et les ins- criptions sont, on peut le dire, toujours religieuses et chrétiennes. On observe de plus qu'elles sont écrites en latin au commencement du xvie siècle et que cet usage cesse vers i56o environ.
Les caractères employés ne peuvent suffire pour dater cette épigraphie spéciale, car ils sont quelquefois gothiques quand déjà l'usage avait prévalu des capitales romaines. Ce fait n'a rien qui puisse surprendre, puisque les inscrip-
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tions du tombeau des d'Amboise sont tracées en lettres antiques, tandis que celles du mausolée de Brézé, posté- rieur de vingt-cinq années, sont en caractères gothiques. Après ces remarques diverses, M. de Vesly cite d'abord les inscriptions données imparfaitement jusqu'ici et qui doivent être complétées (i) ainsi :
i° A Xeufchâtel-en-Bray. — Une maison de la rue Denoyelle, construite vers 1 55o, porte, sur la poutre principale, l'inscription : nisi domin? £:dificav[er]itdomv/
IN VANV, LABORAVERV/T QVI ED1FICANT EAM (2).
Ps. CXXVI, V. I*r.
C'est la même pensée qui se retrouve écrite en quatre vers sur le porche du manoir d'Alincourt (Liliebonne) :
si le tovt pvissant n'établit la maison l'homme y travaillant se pene ovtre raison
et qui a été .souvent employée ainsi que le texte pax hvic Wà(vi, tiré de l'évangile de saint Luc, sur de nombreuses disons du nord-est de la France.
20 .4 Saint- Yalcry-en-Caux. — Sur la maison dite de 'fenri IV (parce que le bon roi y aurait logé) et située Quaid'Aval, au-dessus de la porte se trouve uire inscription ^ i a été incomplètement reproduite. La voici rétablie :
'..AS MIL V CENS XXX.'x! CKSTK MKSON FVT FAICTK P. 'iVILI.E/ LADIRÉ [a Q. DIEV DONE BONK VIE (3)J.
Pour les inscriptions qui n'ont encore jamais été publiées
(i; Les l.ttres entre crochets indiquent les rectifications ou Jcs compléments à faire. il) L'abbé Cochet, Répert. arch., p. 249. (i; lbid.% p. 537.
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i Je viens vous demander si, dans les paroisses q vous avez desservies, vous avez observé de tels on ments. •
Personne ne demande la parole et, à trois heure* demie, la séance est levée pour procéder à la visite la maison de Corneille.
A. TOUGARD.
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SÉANCE DU 27 AVRIL 1906
Elle ouvre à deux heures un quart sous la pré- sidence de M. Ch. de Beaurepaire, vice-président.
Sont présents : MM. G. de Beaurepaire, Chevreux, Coutan, Garreia, Loriquet, Pelay, Ruel, de la Sçrre, de Vesly et l'abbé Tougard.
Se sont excusés : MM. P. Baudry, Deglatigny,
Malicorne.
Le procès-verbal de la dernière séance est adopté après U suppression d'un mot sur la remarque de M. Ruel.
Correspondance imprimée. — Elle se classe ainsi :
Mémoires delà Soc. acad... de VAube, LX1X, i()o5;
in-8<>; — Mémoires de la Soc. <V Agriculture... d'Or-
te&ns, 1905, 2; — Mémoires de la Soc. archéol. de
draine, XLIV, 1905; Bulletin item, 1905, 3 et 4,
unelivr.; — Bulletin histor. et philol. du Comité,
r9o5, 1-2, une livr. ; — Bulletin de la Soc. des
Antiq. de la Morinie, n° 216; — Bulletin de la
Soc. des Amis des Sciences nat. de Rouen , 1904 ; —
Bull, de la Soc... de Langres, n° 74; — Bull, de la
Soc... de Soissons, XI, 1 901 -1902; — Bull, de la
Soc. des Antiq... 1905, 3; — Bull, de la Soc.
Dunoise, n° 145; — Bull, de la Soc. des Antiq. de
/'Ouest, 1905, 4; — Bull, de la Soc... de VOrne,
XXV, 1 ; — Bull, de la Soc. archéol. du midi de la
France, 34 et 35; Toulouse, gr. in-80; — Bull, de la
Soc. cTÉmul. d'Abbeville, 1903, 1904 et 1905; —
Mémoires, iiem, XXI ; — Table générale, item, 1 797-
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1904; — Bulletin de la Soc... de G and, XIV, 2, 3; — Revue calhol. de Normandie, mars 1 906.
Deux circulaires font connaître le règlement et le programme du second Congrès des Sociétés normandes qui doit se tenir à Lisieux du 22 au 24 juillet pro- chain. M. Pelay, qui se propose d'y assister, pourra représenter la Commission.
Exposition cornélienne. — M. le Président espère que les membres de la Commission pourront uti- lement concourir à rendre aussi intéressante que pos- sible cette réunion de souvenirs relatifs au grand poète, à ses œuvres ou à sa famille.
A ce propos, M. Chevreux appelle l'attention sur un article publié ces jours-ci par le Temps, où M. Cla- retie donne à penser qu'il ne reste rien de la maison natale de. Corneille. Il importerait d'autant plus de ne pas laisser cette opinion s'accréditer qu'elle a été for- mellement contredite par l'excellent rapport de M. Lefort, après la visite de cette maison. Le secré- taire se propose d'attirer sur ce point, aussitôt que pos- sible, l'attention de M. Christophe Allard, le très zélé président du Comité du Centenaire.
Bulletin. — M. le Président distribue les procès- verbaux de l'année 1 905 qui terminent le tome XIII de nos Bulletins et renferment les trois tables ordinaires. L'abbé Tougard y signale comme une petite curiosité la note du Répertoire archéologique réimprimée à la page 376. Cette note n'appartient pas à l'abbé Cochet. Elle a été rédigée par Alfred Darcel qui l'a ajoutée tout entière de sa main sur la copie envoyée à l'Im- primerie nationale. La composition typographique y fut exécutée pendant le siège de Paris.
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Chapelle Saint-Nicolas. — Au sujet des peintures de cette chapelle que vient de citer le procès-verbal de la dernière séance, M. le chanoine Lesourd a pu seul fournir quelques renseignements. Il ignore ce que sont devenues les peintures elles-mêmes; mais il se souvient que l'abbé Sauvage les avait signalées au musée Carna- valet. Notre confrère M. de la Serre n'a pu recueillir, a l'Hôtel même, aucun renseignement à leur sujet.
Trois lettres (mai et juin 1889) de Jules Cousin, conservateur du Musée Carnavalet, qui se sont re- trouvées dans les papiers de l'abbé Sauvage, nous font connaître au sujet de cette peinture quelques particu- larités intéressantes :
« Nous accepterions avec reconnaissance le don du
tableau de M. l'abbé Sauvage. Quelque dégradée que
wit cette peinture, elle est curieuse et d'une bonne
époque, puisqu'on y voit encore au premier plan les
ruines du pont de bois emporté vers i655 (2 mai) ».
L'envoi fut fait le mois suivant; mais le 29, J. Cou- sin récrit : « Il n'y a absolument rien à faire de cette malheureuse peinture, dont les panneaux se pulvé- risent sous les doigts. Notre restaurateur y renonce formellement; et nous ne pouvons que lui fabriquer une boîte, dans laquelle on fixera les planches telles quelles, à l'état de jeu de patience.
» Mais il nous en manque une des plus intéres- santes et qui doit certainement exister, car elle se trouve dans la partie du plancher la moins endom- magée. C'est une feuille du bas à peu près au milieu contenant une portion du pont de bois et de la maison du pilote.
» C'est précisément ce profil du pont marchand, au premier plan, qui constitue l'intérêt du document.
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Nous avons de nombreuses vues de Paris, peintes et gravées, prises en amont de ce pont, et aucune en aval. Dans celles qui comportent la vue du pont de bois, il parait à l'horizon tout petit et sans aucun détail percep- tible, Seule l'estampe de Silvestre, de 1657, le repré- sente tout en débâcle après sa chute. Nous attacherions donc beaucoup de prix à la restitution de cette planche égarée .
» Nous ne pourrons pas exposer dans le Musée ces débris irréparables; mais nous les conserverons à la disposition des travailleurs, qui pourront encore y glaner quelques renseignements utiles ».
La partie rouennaise de cette curieuse peinture a dû ne pas quitter notre ville. Mais étant donné les expli- cations de J. Cousin, il n'y a aucun espoir de la retrou- ver aujourd'hui.
M. de Vesly obtient la parole pour diverses comm nications relatives au Musée départemental. Il les résumées comme il suit :
Le Conservateur du Musée départemental des Antiquit est heureux d'annoncer qu'il a reçu en don, de son ancie professeur, M. Léon Heuzey, membre de l'Institut, sm^ vantaux ornés de verrières de la lin du xve siècle et ayar»T appartenu à la collection de feu M. Gustave Heuzey, frère du donateur. Ces vitraux proviennent d'anciennes églises de Rouen.
Ils représentent : i° quatre grandes figures, peintes en camaïeu, et qui sont celles de Saint-Jean-Baptiste, de l'apôtre Saint Jean, de saint Nicolas et de Sainte Made- leine ; 20 deux scènes empruntées à l'ancien Testament : l'une, représente Salomon sur son trône; l'autre, Judith quittant la tente d'Holopherne. Ces deux dernières ver-
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rières sont polychromes et d'un travail inférieur aux vitraux en camaïeu.
M. de Vesly a reçu des ordres de M. le Préfet pour que les vitraux offerts par M. Heuzey soient immédiatement mis en place, et aujourd'hui ils décorent une des baiçs du cloître sud du Musée des Antiquités. Cette galerie, qui prendra le nom de Pierre Corneille ou du Vieux- Rouen, est celle qu'occupaient jadis les collections de faïences offertes par M. l'abbé Colas. L'installation en est à peu près achevée, et M, de Vesly invite ses collègues de la Commission à vouloir bien venir la visiter.
U Conservateur a également reçu d'autres dons, et parmi ceux-ci, une petite statuette en bronze, offerte par M»« la générale Jourdy.
C'est une figurine de « Discobole », qui mesure om09 de hauteur. L'athlète est représenté debout, le bras droit étendu prêt à lancer le disque, le gauche replié, la main appuyée sur la hanche et. paraissant retenir un morceau d'étoffe qui tombe le long de la cuisse gauche sans cacher la nudité. Toute la partie inférieure de l'abdomen et les cuisses ont beaucoup souffert, ce qui en rend la description difficile. Cependant cette figurine diffère des repro- ductions du Discobole de Myron et de Nancydès ; c'est une statuette appartenant à l'art romain de la basse époque.
M. de Vesly présente ensuite aux membres de la Com- mission une belle épée d'origine espagnole, aujourd'hui possédée par M. le lieutenant Baunard, du 74e régiment d infanterie, en garnison à Rouen.
Larme mesure imo6 du pommearu à la pointe et est cn- #igée dans un fourreau de bois qui a dû être recouvert de velours. La lame a om845 de longueur; elle est triangu- laire sur om6a et présente un méplat de om225 sur omo55 dans sa plus grande largeur vers la garde. Ce méplat est
réserve a une gravure au trait qui représente sur les deux fjees un combat naval.
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Bedeaux est tenu, par décret du Doyen, d'assembler les Maistres de leurs Facultés, et se trouver en leurs assem- blées avec habit honneste, sçavoir, la robbe et les bastons d'argent; excepté que les Bedeaux de la Faculté de Théo- logie, à cause de la saincteté de la science (qui est celle de Dieu) qui a tousiours en singulière recommendation l'humilité héroïque, avec la pauvreté en ce monde, por- tent des verges ou baguettes de bois ».
En conservant et en plaçant convenablement ces deux inscriptions, à l'époque de la reconstruction de l'église de Sassetot, le curé de cette paroisse adonné un bon exemple, qui n'est malheureusement que rarement suivi, au grand préjudice de l'histoire locale, et, on peut le dire aussi, au mépris des engagements pris, à l'origine, entre les fabri- ques et leurs bienfaiteurs.
CONTRAT RELATIF A LA THÉRIAQUE
Il n'est